Lorsqu’on évoque le mot tumeur, on éprouve toujours une certaine crainte. C’est surtout à cause du fait que l’on ne sait pas exactement ce que c’est. Sachez pourtant qu’on distingue deux types de tumeurs : les tumeurs bénignes qui ne sont pas très graves et les tumeurs malignes ou cancéreuses. Dans cet article, nous allons vous parler davantage des tumeurs malignes.
Tumeur cancéreuse grave et envahissante, une tumeur maligne peut détériorer tous les tissus qui se trouvent dans ses alentours. Pour se développer, elle n’a pas besoin de se trouver dans une zone spécifique de l’organisme. Ce qui implique que n’importe quel organe peut être concerné. D’ailleurs, il est possible que les cellules cancéreuses se déplacent vers les os ou vers d’autres organes, ce qui provoquera ainsi un nouveau cancer qu’on appellera tumeur secondaire.
Les caractéristiques d’une tumeur maligne
Une tumeur maligne se distingue d’une tumeur bénigne par plusieurs caractéristiques spécifiques. En général, chez un adulte en bonne santé, le système immunitaire se charge de détruire ou d’inhiber les cellules tumorales isolées qui se forment naturellement. En revanche, les cellules des tumeurs malignes vont se propager dans l’organisme de manière incontrôlée. En effet, la décomposition d’une cellule normale adulte se fait généralement entre 50 à 60 fois. Ce qui n’est pas le cas des cellules des tumeurs malignes qui se divise de manière illimitée.
C’est à partir d’une cellule de base que les cellules cancéreuses se forment. Ces dernières se multiplient et se dressent implacablement contre les mécanismes de contrôle de l’organisme. Les cellule31s tumorales deviennent alors plus puissantes, à tel point que le système immunitaire aura du mal à les arrêter. De plus, leur croissance est tellement rapide qu’elles peuvent envahir un organe en très peu de temps.
Les tumeurs malignes se caractérisent en effet par des cellules très envahissantes. Comme elles peuvent être de très gros volume, elles sont capables de comprimer les organes. Par ailleurs, elles sont mal délimitées et on les confond facilement avec les tissus normaux environnants.
Ce qui rend une tumeur maligne encore plus dangereuse, c’est le fait qu’il est difficile de stopper sa croissance. Cela parce que la tumeur reçoit de l’oxygène et des nutriments grâce aux vaisseaux sanguins que les cellules cancéreuses fabriquent.
Vous devez aussi savoir que les tumeurs malignes peuvent traverser les ganglions lymphatiques et les vaisseaux sanguins afin de migrer vers un autre organe où elles vont engendrer une nouvelle tumeur. Avec ce genre de phénomène, on est souvent amené à parler de tumeur secondaire, de métastase ou de tumeur métastatique. Cependant, certains cancers sont le plus souvent à l’origine de métastase que d’autres. Si les tumeurs malignes procèdent à ce même mécanisme à plusieurs reprises, l’aboutissement à un cancer généralisé est fort probable.
Enfin, pour une personne qui présente une tumeur maligne, une guérison totale est rarement envisageable : c’est parce qu’après avoir été enlevées, les tumeurs malignes ont malheureusement tendance à se reproduire.
Comment reconnaitre une tumeur maligne ?
Pour reconnaitre une tumeur, il faut tenir compte de plusieurs critères : ses origines, ses types cellulaires et ses tissus.
- Les origines d’une tumeur maligne
Les causes d’une tumeur maligne sont nombreuses. En général, elle peut être héréditaire ou médicamenteuse. Mais elle peut aussi se manifester à la suite d’une surexposition solaire, ou être d’origine chimique (causée par le tabac ou les pesticides par exemple).
Une tumeur peut également survenir suite à des problèmes infectieux liés à l’infection par un virus comme le sarcome de Kaposi par exemple. Le sarcome de Kaposi est un cancer cutané lié à un virus spécifique : l’herpès virus de type 8. Il est reconnaissable par l’apparition de papule, de nodule ou de tâches légèrement surélevées qui ressemblent à des plaies de couleur bleu-rougeâtre, violacée ou brunâtre.
Par ailleurs, il est tout à fait possible que les facteurs de risques d’une tumeur soient combinés. En d’autres termes, le cancer est provoqué par la combinaison de toutes ces causes à des degrés différents.
- Les tissus concernés d’une tumeur maligne
Une tumeur maligne peut aussi se distinguer en fonction des tissus. Le carcinome désigne les tumeurs malignes qui se forment sur les tissus épithéliaux à savoir les muqueuses, la peau et les glandes. Parmi les différents types de tumeur maligne de ce genre, il y a l’adénocarcinome, aussi connu sous l’acronyme ADK. Il se définit par l’affection des tissus épithéliaux qui rayent les presse-étoupes, la peau et les cavités des organes entre autres.
En revanche, les sarcomes désignent les tumeurs malignes qui se développent au niveau du tissu conjonctif notamment le tissu de soutien.
Ensuite, c’est en fonction du tissu affecté que l’on nomme la tumeur. Par exemple, si elle affecte les cellules graisseuses, on l’appelle liposarcome. Une tumeur qui s’attaque aux os est, quant à elle, dénommée ostéosarcome. Enfin, celle qui touche le cartilage est appelée chondrosarcome.
Cependant, pour certaines tumeurs malignes, leurs dénominations n’ont pas changé. C’est le cas pour le cancer de la peau dénommé mélanome et le cancer des ganglions lymphatiques appelé maladie de Hodgkin ou lymphome.
- Les types cellulaires affectés par une tumeur maligne
C’est en fonction du type de tissu cellulaire affecté que les tumeurs malignes sont désignées. En effet, un même organe peut être composé de plusieurs tissus différents. Au niveau de l’estomac par exemple, on peut trouver du tissu musculaire pouvant développer un léiomyome, du tissu épithélial susceptible de former un adénocarcinome et du tissu lymphoïde pouvant développer un lymphome. Donc, pour pouvoir établir les diagnostics d’un cancer, l’oncologue devra bien déterminer le type cellulaire affecté afin de définir le bon traitement.